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CCE-12 - Document 6

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Annexe à la Pièce 4 : Débusquer Tatie Francine, quelques clés


Le Document 6 du dossier d'accusation est probablement une preuve "accablante"… mais il reste trop allusif pour "parler" de lui-même : que veut-on démontrer ? N'ayant rien à dire sur cette pièce, je vais utiliser l'espace disponible pour publier une annexe technique à ma Pièce 4.

Rappelons qu'il y est question de certains processus de communication mis en œuvre dans cette affaire et, plus généralement, dans le style de gouvernance du CCE.

En résumé, c'est une sorte de "dictature de l'interprétation suggérée" : quoi que vous disiez ou fassiez, c'est interprété à travers un filtre qui, piège supplémentaire, n'est pas affiché mais induit. On va vous inciter à vous justifier en permanence, sans préciser explicitement sur quoi. Alors, plus vous allez essayer de vous expliquer, plus vous accréditerez les insinuations auprès de tiers également conditionnés par ailleurs.

Par exemple, dans cette affaire, un des pièges est que, sachant que ma dialectique est très rigoureuse, contrairement à la sienne, FV fera en sorte de la retourner au service de ses attaques. Cette action s'exerce en amont de la dialectique, par le biais de processus psychiques (conditionnement) permettant de la détourner.

Lorsque cela m'est apparu évident, fin 2011, j'ai alerté FV. Ne pouvant lui dire les choses de façon simple et directe, j'ai d'une part essayé de recentrer son attention sur les vrais problèmes, d'autre part tenté de l'éclairer sur la diversité et la portée des divers registres de communication, en l'incitant à se défier du registre "influence" au profit du registre "coopération" (certains des éléments que je lui ai transmis pourront être consultés en ligne). Sans succès.

 

Mises en scène de façon plaisante dans le célèbre film "Tatie Danielle", les caractéristiques de cette communication mettant en œuvre de tels processus (cf. harcèlement moral) sont surtout analysées par des psychologues ou psychiatres, étant le plus souvent associées au profil de pervers narcissique. D'où l'emploi de ce terme dans les citations ci-après, pour désigner celui que, pour ma part, en tant que professionnel de la communication porté sur l'analyse des processus relationnels et non sur des acteurs, je nomme plutôt le manipulateur. Il se trouve que ce sont surtout des psy et non des gens de comm' qui ont écrit sur le sujet - donc avec leur langage et non le nôtre. Mais soyons clairs : il n'est pas question ici de diagnostiquer l'état mental de qui que ce soit - d'autant que je n'en ai ni le goût, ni le talent - mais de comprendre les ressorts d'une situation caractérisée par un entrelacs de faux-semblants. Sur cette distinction entre acteurs (personnes) et processus (agissements), je renvoie à la page 4 de ce dossier.

Pourquoi ce "détour" par l'analyse des processus ? Parce que si l'on ne prend pas cette distance par rapport au "jeu" lui-même, on s'y trouve piégé, puisque c'est un jeu où tout ce que vous dites et faites va se retourner contre vous. Pour plus de précisions, voir notamment les ouvrages de Marie-France Hirigoyen, experte sur le sujet et excellente pédagogue dans ses démarches de vulgarisation[1].

[1] Voir par exemple : Marie-France Hirigoyen, Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien,
Syros, Paris, 1998 (nombreuses rééditions depuis), repris ci-après (MFH).

En effet, bien que la dialectique des manipulations de ce type soit très rudimentaire, comme on peut le constater ici, elle est redoutablement efficace parce que biaisée au niveau de processus psychiques situés en amont du discours. Ils tiennent en quelques notions très parlantes, que l'on retrouve justement dans la structure du dossier de FV comme dans son mode de gouvernance : instrumentalisation ; principe d’autorité ; induction ; insinuation ; allusion ; calomnie ; messages paradoxaux ; inhibition de la pensée critique ; création d’une relation de dépendance ; confusion des limites ; utilisation de fausses vérités, crédibles ou énormes…

L'agresseur établit une relation d'influence pour son propre bénéfice et au détriment des intérêts de l'autre. "La relation à l'autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime, mais que projette le pervers" (MFH p. 115). "Le pervers narcissique se complaît dans l'ambiguïté. Par ses messages paradoxaux, doubles, obscurs, il bloque la communication et place sa victime dans l'impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu'elle ne peut comprendre la situation. Elle s'épuise à trouver des solutions qui seront par définition inadaptées et rejetées par le pervers dont elle va susciter les critiques et les reproches. Complètement déroutée, elle sombrera dans l'angoisse ou la dépression" (p. 111). "Le pervers essaie de pousser sa victime à agir contre lui pour ensuite la dénoncer comme 'mauvaise'. Ce qui importe, c'est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive" (p. 122).

Maniant "la langue de velours noir" (Miller), "le pervers narcissique sévit surtout dans les groupes, là ou les phénomènes collectifs d'entrainement irrationnels et émotionnels sont les plus puissants… il fascine les sans voix" (Hefez). Tant que "l'ordre règne", le manipulateur maîtrise la situation, est reconnu et soutenu par le groupe, alors que ses cibles ou victimes vont être rejetées par le groupe, douter d'elles-mêmes et culpabiliser. Dans un deuxième temps, ou en cas d'échec (comme ici), on va passer à une phase où il faut détruire l'autre.

"Quoi que l'on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d'avoir raison, d'autant que la victime est déjà déstabilisée et n'éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique. Le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction... C'est alors un mensonge au mépris de toute évidence. C'est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l'autre. Quelle que soit l'énormité du mensonge, le pervers s'y accroche et finit par convaincre l'autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers : ce qui est vrai est ce qu'ils disent dans l'instant. Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d'une construction délirante" (MFH p. 94). En résumé, selon la formule bien connue, "sans même en parler directement, il/elle arrive à vous faire passer pour infidèle quand c'est vous qui êtes cocu".

"Tout message qui n'est pas formulé explicitement, même s'il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l'interlocuteur. Puisqu'il n'y a pas de trace objective, cela n'existe pas. Le mensonge correspond simplement à un besoin d'ignorer ce qui va à l'encontre de son intérêt narcissique. C'est ainsi que l'on voit les pervers entourer leur histoire d'un grand mystère qui induit une croyance chez l'autre sans que rien n'ait été dit : cacher pour montrer sans dire" (MFH p.  94). Il use d'un luxe de détails pour éteindre la vigilance de ses proches. "Plus le mensonge est gros, plus on a envie d'y croire".

Toute ressemblance avec une situation connue serait-elle fortuite ? Voir Pièce 4 ci-dessus.

 

 

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